Les chèvres de compagnie se font de plus en plus nombreuses chez les particuliers. Ces tondeuses à quatre pattes sont appréciées pour l’entretien écologique des jardins ainsi que pour leur compagnie affectueuse.
Les chèvres sont des animaux rustiques qui ne nécessitent pas beaucoup de soin, cependant il est primordial de faire attention au parasitisme. Ces animaux sont en effet plus sensibles aux vers que leurs cousins ovins et bovins. Une chèvre parasitée ne montrera aucun symptômes avant une détérioration rapide de l’état général, une baisse d’appétit, un amaigrissement sévère et de la diarrhée. C’est aujourd’hui le principal motif de consultation vétérinaire des chèvres de compagnie. Le parasitisme est alors souvent déjà massif et les conséquences peuvent être lourdes allant jusqu’au décès de l’animal.
Les vers les plus fréquents sont les nématodes digestifs. Les vers adultes présents dans l’intestin de la chèvre émettent des oeufs rejetés dans les crottins. Les oeufs vont éclore dans le milieu extérieur et donner des larves que les chèvres ingèrent en mangeant de l’herbe. Plus les chèvres sont nombreuses et plus elles pâturent en permanence le même pré, plus le parasitisme est important. C’est pour cela que les chèvres de compagnies qui sont dans le même jardin toute l’année sont les plus atteintes. Les chevreaux, les femelles gestantes et les chèvres âgées sont plus sensibles. Il est également important de vermifuger un animal avant toute introduction dans un nouveau troupeau.
Pour savoir si vos animaux sont parasités, l’examen de choix est la coproscopie c’est à dire une examen au microscope des excréments afin de déterminer l’existence d’une infestation parasitaire, d’identifier les oeufs et de quantifier l’infestation.
Vous pouvez récolter des crottins frais d’un ou plusieurs animaux dans un pot propre et les déposer rapidement (dans la journée) à la clinique afin que nous réalisions cet examen. Nous vous conseillerons alors de traiter ou non vos animaux.
Il existe un nombre limité d’anti-parasitaires et la résistance des vers à ces molécules est un problème que nous devons anticiper. C’est pourquoi nous vous conseillons de changer régulièrement d’anti-parasitaire afin de varier les molécules, de vermifuger au bon moment et à la bonne dose, dans l’idéal après un examen coproscopique positif et sur conseils de votre vétérinaire. Enfin, et si c’est possible, la rotation régulière des zones de pâturage permet de prévenir les infestations importantes et de diminuer la quantité de vers que vos chèvres peuvent rencontrer.